Je ne peux pas dire que je sois surpris – mais les États-Unis et leurs bureaucrates de la sécurité surveillent nos e-mails au Parlement Européen.
Le site d’informations Mashable révèle que les États-Unis ont demandé des informations à Google concernant les communications de deux activistes de Wikileaks. L’un d’eux est l’Islandais Smári McCarthy (photo ci-dessus).
Ces évènements ont attiré notre attention ici à Bruxelles, au bureau du Parti Pirate au sein du Parlement Européen. Nous connaissons Smári, et nous l’avons contacté en tant que consultant pour produire un rapport sur l’Islande en tant que « paradis de l’information » et en tant que centre technologique possible pour du cloud computing (www.islandsofresilience.eu).
Une vérification rapide révèle que nous avons été en contact avec Smári (par l’intermédiaire d’Eric Josefsson), à travers son compte GMail, à propos de ce rapport au moment où les États-Unis enregistraient ses échanges.
En fait, ce n’est plus une histoire de garder des secrets. Ce n’est pas la question. (Et d’ailleurs, nous n’aurions jamais utilisé GMail pour quelque chose de sensible.) Mais c’est une question de principe.
Les États-Unis interceptent et surveillent des échanges d’emails entre le Parlement Européen et des personnes qui ont été commanditées pour produire les rapports politiques du Parlement. Ceci est totalement inacceptable.
Les États-Unis ne sont pas censés espionner les partis politiques. Les États-Unis ne sont pas censés espionner les membres du Parlement Européen. Les États-Unis ne sont pas censés s’introduire par effraction pour fouiller dans le travail quotidien de l’organe législatif européen.
Pour l’instant, je suis surtout énervé. Plus tard, j’examinerai la façon de traiter ce problème. Je soulèverai probablement ces événements à un niveau formel avec le Parlement européen.
[Mise à jour: Le titre initial de l’article était “Les États-Unis ont surveillé le courrier du Parlement Européen”. Il a été changé après la critique qu’il soit trompeur.]
Originally published in Swedish.
Traduit par la section locale du Parti Pirate en Midi-Pyrénées